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Pays de Lunel - Le Mag - Ambrussum dorlotte notre patrimoine - novembre 2019
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2019 :
Fouilles programmées
Pays de Lunel - Le Mag - Ambrussum dorlotte notre patrimoine - novembre 2019
L’UMR5140 participe depuis 2013 à la direction d’une mission archéologique franco-marocaine sur le site de Rirha à Sidi Slimae (Maroc).
Entre 2013 et 2016, la direction française a été assurée par Claire-Anne de Chazelles, chargée de recherche CNRS, et la direction marocaine par Mohamed Kbiri Alaoui, enseignant-chercheur à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine de Rabat (INSAP).
Depuis 2017, la direction française est assurée par Charlotte Carrato (docteur, chercheur associé à l’UMR 5140-ASM) et Elsa Rocca (ATER, Université Paul Valéry), en co-direction avec Mohamed Kbiri Alaoui et Abdelfattah Ichkhakh (archéologue, inspecteur, Inspection des monuments historiques et des sites, Essaouira).
Blog de la Casa de Velazquez, ses carnets de fouilles dont Rirha
Au printemps et pendant l’été 2017, un atelier de potiers gallo-romain a été fouillé, à la demande du SRA Occitanie (DRAC/MCC) au lieu-dit Embournière à Neffiès (Hérault) par une équipe de l’UMR5140/LabEx Archimede Montpellier, sous la direction de Stéphane Mauné, Séverine Corbeel et Charlotte Carrato. Cette opération succède à un diagnostic mené en 2016 par l’Inrap.
Fruit de plusieurs décennies de recherches depuis le début XXe s., mais surtout entre 1967 et 2009, sous l’impulsion et le dynamisme de Jean-Luc Fiches, Ambrussum représente un lieu privilégié pour la recherche archéologique. En effet, aucune installation médiévale, moderne ou contemporaine n’est venue s’implanter sur les vestiges ce qui offre aux chercheurs des conditions de travail particulièrement favorables.
Site emblématique de la Protohistoire du Midi de la France, Pech Maho (Sigean, Aude) est un petit habitat fortifié d’environ 1,5 ha, implanté au débouché maritime des Corbières, dans un secteur marquant la limite géographique entre le Languedoc occidental et le Roussillon, au sud de ce qui semble avoir constitué le territoire de l’oppidum de Montlaurès (Narbonne), la Naro / Narbo des sources antiques. Il occupe une colline dominant le cours d’un fleuve (La Berre), à proximité des étangs de Bages-Sigean dont les eaux arrivaient jadis aux pieds même du site.
À côté des grands temples édités ou en cours d'édition, de nombreux monuments partiellement conservés attestent de la vitalité des clergés et des théologies thébaines, tant dans les centres principaux que dans les temples périphériques. Le thème de recherche consacré aux théologies thébaines tardives a d’abord intégré le projet épigraphique du temple de Tôd, et se concentre désormais sur l’étude épigraphique et archéologique du site d’Ermant situé à quelques kilomètres au sud de Louqsor.
La fouille programmée/chantier école de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, qui a démarré à l’été 2014 dans l’emprise de l’atelier de potiers de l’Estagnola s’est poursuivie en 2016. L’équipe d’encadrement était constituée Stéphane Mauné (CNRS), Quentin Desbonnets, de Séverine Corbeel, Ivan González Tobar, Corinne Dubler, Jordan Latournerie et Mélanie Errera, doctorants et étudiants à Montpellier. La fouille a accueilli pendant quatre semaines, une vingtaine d’étudiants français et espagnols. Les relevés topographiques ont été assurés par Séverine Sanz (CNRS, UMR5140 « ASM »). L’opération a bénéficié du soutien financier du Ministère de la Culture, du CNRS, du LabEx Archimede, du Conseil Départemental de l’Hérault ainsi que de l’appui de la Mairie d’Aspiran. La logistique, en particulier pour la station de tamisage (Cécile Bourguet), a été assurée par le Club Archéologique de Montagnac-Pézenas. En mars 2016 a été organisée à Aspiran par S. Corbeel, F. Bigot et S. Mauné, une table-ronde franco-espagnole de deux jours consacrée à l’actualité des recherches sur les ateliers d’amphores de Gaule Narbonnaise et de Tarraconaise qui a permis de présenter en détail les résultats acquis en 2014 et 2015.
Le site d’Aculontra se trouve en Haute-Corse, sur la commune de Gavignano. Sa superficie peut être estimée à environ 2000 m². Trois entités archéologiques y sont répertoriées :
Localisé à 5 km environ au nord d’Agde, l’oppidum de La Monédière est installé sur un promontoire dominant d’une dizaine de mètres la plaine de l’Hérault. D’une superficie estimée à 4 ha, il est le siège d’un important habitat fortifié protohistorique, occupé sans discontinuité entre le début du VIe siècle et la fin du Ve siècle avant J.-C. Son émergence et son essor s’inscrivent dans un contexte marqué par le développement du commerce méditerranéen en Gaule méridionale. Connu anciennement par le biais de prospections et de sondages d’ampleur réduite, cet établissement est considéré comme un site majeur et incontournable du premier âge du Fer pour appréhender les rapports entre indigènes et Grecs dans cette zone de contact privilégiée que constitua le secteur de la basse vallée de l’Hérault.
La fouille programmée de l’établissement de Saint-Martin-le-Bas à Gruissan s’inscrit dans le cadre du Programme Collectif de Recherche « Les ports antiques de Narbonne », coordonné par C. Sanchez (CNRS UMR5140) dans le cadre d’un protocole État/Région. Ce projet de recherche pluridisciplinaire vise à explorer un certain nombre d’établissements installés sur le littoral narbonnais, susceptibles d’appartenir à un vaste complexe portuaire appartenant à la colonie romaine de Narbo Martius, capitale de la province de Narbonnaise.
Voir le carnet de recherche sur les ports antiques de Narbonne : http://pan.hypotheses.org/les-sites/saint-martin-gruissan
Il correspond à un habitat de l’âge du Bronze actuellement ennoyé dans le lit mineur de l’Hérault à Agde. Découvert en 2002 par l’association Ibis à l’occasion de prospections fluviales, il a fait l’objet d’une première fouille en 2004 sous la direction de P. Moyat ayant notamment mis au jour un dépôt de bronzes correspondant à une riche parure féminine. À partir de 2009, de nouvelles campagnes de fouilles se sont déroulées sous la direction de J. Gascó afin de qualifier la nature du site et d'en étudier les composantes chrono-culturelles.
Fouilles archéologiques programmées de la villa de Saint-Bézard (Aspiran, Hérault) et de l’établissement rural de la Combe de Fignols (Péret, Hérault), juillet 2020
La fouille programmée/chantier-école de Saint-Bézard à Aspiran (Hérault) se déroulera du lundi 6 juillet au vendredi 31 juillet 2020.
Le Programme Collectif de Recherche pluridisciplinaire « Économie et eXploitation des milieux en NARbonnaise Centrale pendant le Haut-Empire » (2020-2023) a pour ambition de traiter de la question du développement économique de cette partie de la Prouincia au Ier et IIe s., à partir d’un territoire atelier correspondant à la zone d’Aspiran/Cabrières (Hérault) (fig. 1) et à travers les résultats d’opérations de fouille programmées concernant un district minier (étudié par une équipe dirigée par N. Houlès), un établissement rural et un complexe domanial, complétés par des opérations plus ponctuelles menées sur plusieurs sites. Cette enquête microrégionale réalisée au sein d’une région bien documentée par toute une série de fouilles programmées ou préventives et des enquêtes d’occupation du sol, entend répondre à des questionnements sur l’exploitation du milieu et sur l’interdépendance éventuelle entre les activités minières et agricoles ainsi que sur l’évolution du paysage. Le cadre de l’étude correspond à l’interfluve Boyne/Dourbie — deux affluents de la rive droite de l’Hérault — et couvre une superficie d’environ 36 km2 (8 km d’est en ouest sur 4,5 km du nord au sud).
Une équipe de 35 encadrants et stagiaires fouillera, en simultané, entre le lundi 6 et le vendredi 31 juillet 2020 la villa de Saint-Bézard et l’établissement rural de la Combe de Fignols situés dans la moyenne vallée de l’Hérault. Les deux opérations seront coordonnées par S. Mauné, Directeur de Recherche au CNRS, secondé par Ophélie Tiago Seoane (doctorante UMR5140 ASM), Oriane Bourgeon, Vincenzo Pellegrino et Séverine Corbeel (docteurs de l’Université de Montpellier) à Saint-Bézard et par Quentin Desbonnets (docteur de l’Université) et Jordan Latournerie (archéologue contractuel) à la Combe de Fignols. Les financements du PCR et des fouilles archéologiques qui s’étaleront jusqu’en 2022 sont assurés par le Ministère de la Culture (SRA Occitanie), le Département de l’Hérault, le LabEx Archimede Montpellier, la Région Occitanie, les communes d’Aspiran et de Cabrières, le Club Archéologique de Montagnac-Pézenas et l’Association Culturelle des Amis de Cabrières.
La ville portuaire antique de Lattara (Lattes) située à l’embouchure du Lez, fleuve côtier du département de l’Hérault, au bord d’un étang lagunaire, constitue depuis la fin des années 1980 un riche terrain de recherches autour de l’habitat protohistorique méditerranéen. En 2016 un nouveau programme de recherche a été lancé sur son port d’époque romaine dans les terrains situés au sud de la partie du site où se sont déroulées jusqu’à présent les fouilles programmées.
Site internet officiel : http://www.lattara.culture.fr/
Visionner le film "Lattara, 2600 ans d’histoire"
Le site de Monti Barbatu se trouve dans le sud-ouest de la Corse, à 2 km au nord du littoral du golfe du Valincu. Il s’agit d’un habitat occupé au Néolithique récent, à l’âge du Bronze et au Moyen Âge, découvert dans les années 1970 et ayant fait l’objet de sondages dans les années 1980 puis en 2013. Les travaux 2017 consisteront à poursuivre et étendre ceux de 2013. Il s’agira de cerner les modalités de l’occupation du Néolithique récent de culture basienne (IVe millénaire) et de préciser celles de l’aménagement fortifié du Bronze moyen qui coiffe le sommet du site.
Mission épigraphique
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Présentation du monument
La tombe du prêtre lecteur et chef Padiaménopé (Pétaménophis) rassemble une collection de corpus funéraires égyptiens et l’intègre dans une architecture exceptionnelle comprenant 22 salles réparties sur 4 niveaux. Ces textes, souvent remaniés par rapport aux versions du Nouvel Empire, sont largement inédits.
Pour plus de détails, voir ici.
Le site du Cailar, au sud de Nîmes, est étudié depuis les années 2000 : un premier sondage a révélé un important comptoir de commerce protohistorique, occupé depuis le VIe siècle avant notre ère et très impliqué dans les échanges avec Marseille grecque et l’ensemble de la Méditerranée. L’occupation protohistorique et antique du Cailar se trouve au confluent du Vistre et du Rhôny, à proximité immédiate de la vaste lagune qui occupait le sud de la région durant l’âge du Fer.
L’oppidum de Mourrel-Ferrat est situé sur la commune d’Olonzac, dans le département de l’Hérault, sur une colline culminant à 130 m d’altitude. Cette éminence fait partie d’un massif qui constitue un trait d’union entre la Montagne Noire au nord et les Corbières au sud, et qui sépare les basses collines du Minervois, au nord et à l’ouest, des plaines narbonnaise et lézignanaise, au sud et à l’est. Située sur la rive gauche de l’Aude, elle surplombe la coupure par laquelle le fleuve (et le canal du Midi) franchit la ligne de collines. Cette voie de passage du fleuve, qui s’écoule à cet endroit selon une orientation approximativement nord/sud, est également le lieu d’un ancien gué (le gué de Lengoust).
Sur la côte orientale de la Corse à l’embouchure du fleuve Tavignano et dans un environnement lagunaire, Aleria est connue comme étant l’une des villes phocéennes d’Occident, l’Alalia mentionnée par Hérodote (I, 165-166) dont la fondation est située vers -565, soit quelques décennies après celle de Massalia (Marseille). C’est cette même Alalia qui, vers -545, accueille tout ou partie des réfugiés fuyant la cité-mère, Phocée, face à la pression de l’empire perse. Le même Hérodote nous dit par ailleurs que durant cinq années, nouveaux venus et Grecs déjà établis sur place cohabitent, mais que la piraterie exercée par les Phocéens en Mer Tyrrhénienne eut tôt fait de susciter une réaction de la part de leurs voisins. Une grande bataille navale opposa alors les Grecs à une coalition étrusco-punique, bataille à l’issue de laquelle les Phocéens furent contraints de quitter la Corse. Une partie d’entre eux gagna peut-être Marseille, les autres se dirigèrent vers l’Italie méridionale, plus précisément en Campanie où ils fondèrent Hyélé (Velia).
Depuis 2010, une équipe de recherche dirigée par Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., chargée de recherche CNRS au laboratoire Archéologie des Sociétés Méditerranéennes a exploré les sites de Port-la-Nautique, de l’île Saint-Martin et du Castélou près de Narbonne. Considéré comme le deuxième port de l’empire romain en Méditerranée nord-occidentale après Ostie, le port antique de Narbonne fascine les archéologues depuis de nombreuses années.
Afin de mettre en valeur les vestiges de la Capitale de la Gaule Narbonnaise, une équipe pluridisciplinaire de recherche a été mise en place dans le cadre d’un partenariat de quatre ans signé entre le CNRS, la région Languedoc-Roussillon (principaux financeurs de ce programme), le Ministère de la Culture (DRAC et DRASSM), l’Université Montpellier 3 et les villes de Narbonne et Gruissan.
Présentation de la fouille programmée du groupement artisanal de Las Cravieros (11) : lieux de production de poteries, de matériaux de construction et du travail du fer -
Fouille dirigée par Benoît Favennec – docteur en archéologie, chercheur associé aux UMR5140 et 5608, S.I.P.A. Toulouse Métropole
Le site de Las Cravieros, situé sur la commune de Fanjeaux (Aude), est un lieu de production artisanal de la fin du 4e s. et du 5e s. ap. J.-C. Les vestiges s’étendent sur un peu plus d’un hectare à la frontière des cités de Narbonne et de Toulouse, au pied des premières collines bordant la vallée de l'Aude.
La mise en évidence des installations est le résultat de plusieurs opérations de terrain et d’études en laboratoire. Les premiers travaux ont consisté entre les années 1970 à 2000 à des prospections et ramassages de surface, voire à des sondages limités. Faisant suite à une étude de mobilier, issu des précédentes opérations et publiée en 2014, des fouilles programmées ont pu être mise en place depuis 2017, afin d’étudier de manière extensive le site.
En partenariat avec le Centre Franco-Égyptien d’Étude des temples de Karnak (USR 3172 du CNRS, CFEETK), plusieurs projets sont en cours dans le grand temple d’Amon-Rê à Karnak.
Initié en 2010, le relevé épigraphique du reposoir de barque de Philippe Arrhidée, construit au cœur du temple d’Amon-Rê, a été achevé durant la saison 2012. Les dessins vectorisés ont été collationnés, en particulier pour rendre le plus précisément les nombreux restes de couleurs. Des compléments au relevé photographique réalisé en 2011-2012 ont été effectués (2014-2016), en particulier pour des vues de détails. La recherche des blocs épars ayant appartenu à la chapelle a permis d’identifier une quarantaine de fragments.
Les « Magasins nord » de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l’enceinte du temple d’Amon-Rê à Karnak. Bâties par Thoutmosis III, elles forment un complexe à l’accès restreint ayant fait l’objet de plusieurs transformations architecturales dont l’une des plus remarquables est la décoration d’une des salles par Ptolémée Sôter II. Cet ensemble entretient des liens étroits avec l’Akh-menou, nouveau cœur cultuel du temple d’Amon-Rê, mais aussi avec les zones d’accès et le centre du temple de Karnak.
Initié par le Pr. Jean-Claude Goyon, le programme d’étude de l’Akh-menou de Thoutmosis III a déjà produit trois publications : le « Jardin botanique » (N. Beaux), l’analyse architecturale (J.-Fr. Carlotti) et le relevé épigraphique de la Heret-ib (J.-Fr. Pécoil). Afin de compléter le relevé épigraphique de l’Akh-menou, le travail a été réalisé sur les sanctuaires axiaux (avec le sanctuaire d’Alexandre le Grand), les salles solaires situées au nord, les “chambres funéraires”.
Le VIIIe pylône du domaine d’Amon-Rê qui constitue l’entrée méridionale du complexe de Karnak sous le règne d’Hatchepsout (env. 1479-1457 av. n.-è.) n’a encore pas fait l’objet d’un programme de relevés systématiques. Ce monument est à ce jour quasiment inédit en dehors de quelques copies réalisées jadis par Jean-François Champollion (1828-1829) et Karl Richard Lepsius (1844) pour certaines intégrées dans les Urkunden der 18. Dynastie de Kurt Sethe parus en 1906. Ces copies ne sont pas toujours utilisables faute de fac-similés et de relevés photographiques ; en outre, aucune traduction exhaustive n’a été publiée à ce jour.
Le temple de Ptah à Karnak constitue un objet de recherche idéal pour cerner les stratégies du pouvoir royal sur la longue durée. Édifié dans son état actuel à l’époque thoutmoside, hors les murs du temple d’Amon, le temple ne fut intégré que tardivement au domaine d’Amon. Il connut plusieurs étapes de construction, qui ont, à chaque fois, profondément remodelé l’espace de culte et son environnement urbain immédiat.
Le règne singulier d’Amenhotep IV/Akhenaton est marqué par l’émergence d’un culte solaire exclusif et radical centré sur le globe Aton. Les premières manifestations de cette dévotion particulière se situent à Karnak, dans l’enceinte cultuelle du dieu Amon-Rê où le pharaon a érigé différents temples destinés à accueillir les pratiques cultuelles du roi envers sa divinité. Hormis quelques vestiges encore en place ayant permis de mettre en évidence la présence de temples amarniens dans cette enceinte, les talatat, petits blocs de grès aux dimensions standardisées, parfois imagées et ayant été utilisées pour l’élévation de ces architectures, forment les rares témoins pouvant encore permettre de documenter ces structures et le rôle joué par celles-ci dans l’affirmation du pouvoir royal. L’examen de ces documents au travers d’assemblages des blocs fournit ainsi de nombreuses données d’ordre historique, architectural, épigraphique ou politique. L’organisation des assemblages dans l’espace permettra une meilleure compréhension de l’iconographie dans sa globalité et des implications politique et religieuse de ces édifices.
Le grand temple d’Amon-Rê Karnak est un temple divin, consacré au culte d’un dieu majeur, Amon-Rê, synthétisé à l’aube du Moyen Empire (XIe dynastie) et dont le culte a été largement étudié jusqu’ici. Cependant, Karnak apparaît de plus en plus avoir également été un centre de culte royal. Cet aspect a été peu mis en lumière et étudié tant Amon-Rê et ses liturgies sont omniprésents. Or, la question qui se pose désormais est celle de savoir si le culte royal a été consubstantiel à la théologie élaborée et développée par les théologiens thébains du Moyen et du Nouvel Empire ou non. L’étude se concentrera sur une période allant du début de l’histoire religieuse de Karnak au Moyen Empire à la fin de la XVIIIe dynastie, et aura pour objectif de définir et d’étudier les lieux où pouvait s’exercer le culte royal, les supports de culte et la nature du culte royal.
Ce programme a pour objet l’étude et la publication de tous les monuments d’Amenhotep Ier à Karnak. La totalité des blocs ont déjà été fichés, documentés, photographiés, dessinés. La plupart ont été assemblés sur le papier en scènes de parois. La vectorisation des dessins de publication est en cours. Des plans et élévations en restitution des différentes structures architecturales ont pu être dressés et la détermination des diverses phases de construction a pu être menée.
Lancé en janvier 2013, le projet Karnak (CNRS – Labex ARCHIMEDE, ANR-11-LABX-0032-01, Programme « Investissement d’Avenir » – USR 3172 – CFEETK / UMR 5140, Équipe ENiM) a pour ambition d’organiser et de rendre accessible la documentation textuelle issue des temples de Karnak. Ce projet d’édition des inscriptions des temples de Karnak est fondé sur un dépouillement exhaustif des documents et inscriptions collationnées sur l’original. Chaque document reçoit un numéro d’identifiant unique (KIU : Karnak Identifiant Unique) lors de l’intégration à la base de données. Toutes les informations relatives à un document (édition typographique, translittération, photographies, fac-similés, documents d’archives) sont accessibles à partir d’une notice unique.