Karnak (Egypte)

 

En partenariat avec le Centre Franco-Égyptien d’Étude des temples de Karnak (USR 3172 du CNRS, CFEETK), plusieurs projets sont en cours dans le grand temple d’Amon-Rê à Karnak. 

 

Projets en partenariat avec le Centre Franco-Égyptien d’Étude des Temples de Karnak (CFEETK), USR 3172 du CNRS.

 

Le reposoir de barque de Philippe Arrhidée (Chr. Thiers)

Initié en 2010, le relevé épigraphique du reposoir de barque de Philippe Arrhidée, construit au cœur du temple d’Amon-Rê, a été achevé durant la saison 2012. Les dessins vectorisés ont été collationnés, en particulier pour rendre le plus précisément les nombreux restes de couleurs. Des compléments au relevé photographique réalisé en 2011-2012 ont été effectués (2014-2016), en particulier pour des vues de détails. La recherche des blocs épars ayant appartenu à la chapelle a permis d’identifier une quarantaine de fragments.

Programme terminé : Publication : Christophe Thiers, Charlie Labarta, Anaïs Tillier, La chapelle-reposoir de barque de Philippe Arrhidée à Karnak I. Relevé épigraphique ; II. Relevé photographique (Arrhidée, nos 1-209), TravCFEETK, BiGen 60, 2020

 

“Magasins nord” de Thoutmosis III (S. Biston-Moulin)

Les « Magasins nord » de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l’enceinte du temple d’Amon-Rê à Karnak. Bâties par Thoutmosis III, elles forment un complexe à l’accès restreint ayant fait l’objet de plusieurs transformations architecturales dont l’une des plus remarquables est la décoration d’une des salles par Ptolémée Sôter II. Cet ensemble entretient des liens étroits avec l’Akh-menou, nouveau cœur cultuel du temple d’Amon-Rê, mais aussi avec les zones d’accès et le centre du temple de Karnak.

 

Chapelle adossée, Sanctuaires nord de l’Akh-menou (Chr. Thiers, S. Biston-Moulin, Chr. Leitz)

Initié par le Pr. Jean-Claude Goyon, le programme d’étude de l’Akh-menou de Thoutmosis III a déjà produit trois publications : le « Jardin botanique » (N. Beaux), l’analyse architecturale (J.-Fr. Carlotti) et le relevé épigraphique de la Heret-ib (J.-Fr. Pécoil). Afin de compléter le relevé épigraphique de l’Akh-menou, le travail a été réalisé sur les sanctuaires axiaux (avec le sanctuaire d’Alexandre le Grand), les salles solaires situées au nord, les “chambres funéraires”.

 

VIIIe pylône (S. Biston-Moulin, E. Frood)

Le VIIIe pylône du domaine d’Amon-Rê qui constitue l’entrée méridionale du complexe de Karnak sous le règne d’Hatchepsout (env. 1479-1457 av. n.-è.) n’a encore pas fait l’objet d’un programme de relevés systématiques. Ce monument est à ce jour quasiment inédit en dehors de quelques copies réalisées jadis par Jean-François Champollion (1828-1829) et Karl Richard Lepsius (1844) pour certaines intégrées dans les Urkunden der 18. Dynastie de Kurt Sethe parus en 1906. Ces copies ne sont pas toujours utilisables faute de fac-similés et de relevés photographiques ; en outre, aucune traduction exhaustive n’a été publiée à ce jour.

 

Temple de Ptah (S. Biston-Moulin, Chr. Thiers)

Le temple de Ptah à Karnak constitue un objet de recherche idéal pour cerner les stratégies du pouvoir royal sur la longue durée. Édifié dans son état actuel à l’époque thoutmoside, hors les murs du temple d’Amon, le temple ne fut intégré que tardivement au domaine d’Amon. Il connut plusieurs étapes de construction, qui ont, à chaque fois, profondément remodelé l’espace de culte et son environnement urbain immédiat.

 

Mémorial de Aÿ pour Toutankhamon à Karnak (M. Gabolde)

 

 

Iconographie, organisation spatiale et architecturale des décors de l’époque d’Amenhotep IV/Akhenaton d’après les talatat du môle ouest du IXe pylône à Karnak (Sami AOUINA, thèse sous la direction de M. Gabolde)

Le règne singulier d’Amenhotep IV/Akhenaton est marqué par l’émergence d’un culte solaire exclusif et radical centré sur le globe Aton. Les premières manifestations de cette dévotion particulière se situent à Karnak, dans l’enceinte cultuelle du dieu Amon-Rê où le pharaon a érigé différents temples destinés à accueillir les pratiques cultuelles du roi envers sa divinité. Hormis quelques vestiges encore en place ayant permis de mettre en évidence la présence de temples amarniens dans cette enceinte, les talatat, petits blocs de grès aux dimensions standardisées, parfois imagées et ayant été utilisées pour l’élévation de ces architectures, forment les rares témoins pouvant encore permettre de documenter ces structures et le rôle joué par celles-ci dans l’affirmation du pouvoir royal. L’examen de ces documents au travers d’assemblages des blocs fournit ainsi de nombreuses données d’ordre historique, architectural, épigraphique ou politique. L’organisation des assemblages dans l’espace permettra une meilleure compréhension de l’iconographie dans sa globalité et des implications politique et religieuse de ces édifices.

 

Le culte royal à Karnak jusqu’à la fin de la XVIIIe dynastie (Louisa BEN HAMIDA, thèse sous la direction de M. Gabolde, contrat doctoral CNRS)

Le grand temple d’Amon-Rê Karnak est un temple divin, consacré au culte d’un dieu majeur, Amon-Rê, synthétisé à l’aube du Moyen Empire (XIe dynastie) et dont le culte a été largement étudié jusqu’ici. Cependant, Karnak apparaît de plus en plus avoir également été un centre de culte royal. Cet aspect a été peu mis en lumière et étudié tant Amon-Rê et ses liturgies sont omniprésents. Or, la question qui se pose désormais est celle de savoir si le culte royal a été consubstantiel à la théologie élaborée et développée par les théologiens thébains du Moyen et du Nouvel Empire ou non. L’étude se concentrera sur une période allant du début de l’histoire religieuse de Karnak au Moyen Empire à la fin de la XVIIIe dynastie, et aura pour objectif de définir et d’étudier les lieux où pouvait s’exercer le culte royal, les supports de culte et la nature du culte royal.

 

Les monuments d’Amenhotep Ier à Karnak (L. Gabolde, UMR 5140 jusqu’en 2019, puis USR 3172)

Ce programme a pour objet l’étude et la publication de tous les monuments d’Amenhotep Ier à Karnak. La totalité des blocs ont déjà été fichés, documentés, photographiés, dessinés. La plupart ont été assemblés sur le papier en scènes de parois. La vectorisation des dessins de publication est en cours. Des plans et élévations en restitution des différentes structures architecturales ont pu être dressés et la détermination des diverses phases de construction a pu être menée.

 

Projet d’édition des inscriptions des temples de Karnak (projet Karnak)

Lancé en janvier 2013, le projet Karnak (CNRS – Labex ARCHIMEDE, ANR-11-LABX-0032-01, Programme « Investissement d’Avenir » – USR 3172 – CFEETK / UMR 5140, Équipe ENiM) a pour ambition d’organiser et de rendre accessible la documentation textuelle issue des temples de Karnak. Ce projet d’édition des inscriptions des temples de Karnak est fondé sur un dépouillement exhaustif des documents et inscriptions collationnées sur l’original. Chaque document reçoit un numéro d’identifiant unique (KIU : Karnak Identifiant Unique) lors de l’intégration à la base de données. Toutes les informations relatives à un document (édition typographique, translittération, photographies, fac-similés, documents d’archives) sont accessibles à partir d’une notice unique.