Lundi 3 et mardi 4 juin 2024

Salle Panathénées

Site Saint-Charles 2 - Université Montpellier 3

 

Le Réseau Humanités Environnementales et Antiquité Méditerranéenne (RHEAM) est un réseau émergeant qui a d’abord eu pour but de fédérer les antiquisants français travaillant en histoire environnementale mais qui commence à tisser des liens hors des frontières françaises. Il se propose de poursuivre l’exploration de l’histoire environnementale antique et de l’anthropologie historique de la nature. Il a été fondé à l’occasion d’une première rencontre en juin 2022 à Toulouse, puis a donné lieu à un deuxième atelier en juin 2023 à Nanterre sur le droit des non humains.

La rencontre de juin 2014 portera sur les liens entre espaces sacrés et environnement.

Le sacré est en effet un élément majeur du rapport humain à l’espace. Les espaces sacrés apparaissent comme des terres découpées (des téménè disaient les Grecs) dans les milieux du vivant. Il s’y applique des règles spécifiques. Celles-ci passent par exemple par la protection de la végétation, de certains animaux, des eaux courantes ou stagnantes ; elles contribuent même à la définition du sacré et donc à l’émergence de sanctuaires. Ces derniers eux-mêmes pèsent par leur présence sur leur environnement, notamment parce que les fêtes religieuses demandent de l’espace et des ressources qu’elles « consomment », mais aussi parce que les sanctuaires agissent en gestionnaires d’un patrimoine environnemental dont ils attendent des revenus.

 

Telles sont les questions qui seront soulevées lors de la prochaine journée d’études RHEAM, dans un cadre spatio-temporel large, celui des cultures de l’Antiquité méditerranéenne et de ses marges.

La journée se propose de rapprocher histoire par les textes et les images, archéologie, bioarchéologie (archéobotanique, archéozoologie) et anthropologie autour d’un commun objet de réflexion. Ce croisement des données et des cultures scientifiques est central dans les perspectives de RHEAM et permet de structurer le champ d’étude.

Nous laisserons de côté l’approche par le sacrifice animal, qui a été largement traitée depuis cinquante ans et qui méritera un jour d’être abordé par les méthodes et problématiques de l’histoire environnementale. En revanche, les formes végétales du sacrifice peuvent être abordées.

Affiche (pdf) et programme (pdf)