Le site de La Monédière à Bessan (Hérault)

 

Localisé à 5 km environ au nord d’Agde, l’oppidum de La Monédière est installé sur un promontoire dominant d’une dizaine de mètres la plaine de l’Hérault. D’une superficie estimée à 4 ha, il est le siège d’un important habitat fortifié protohistorique, occupé sans discontinuité entre le début du VIe siècle et la fin du Ve siècle avant J.-C. Son émergence et son essor s’inscrivent dans un contexte marqué par le développement du commerce méditerranéen en Gaule méridionale. Connu anciennement par le biais de prospections et de sondages d’ampleur réduite, cet établissement est considéré comme un site majeur et incontournable du premier âge du Fer pour appréhender les rapports entre indigènes et Grecs dans cette zone de contact privilégiée que constitua le secteur de la basse vallée de l’Hérault.

 

Le programme de fouille triennal actuel (2017-2019) fait suite aux prospections géophysiques menées en 2016 et s’inscrit dans la continuité des fouilles préventives de 2014 (direction : A. Beylier), dont les apports, substantiels, ont suscité de nombreux questionnements venant s’ajouter à ceux, plus anciens, qui restent encore pour la plupart d’actualité. Il porte sur la morphologie et la structuration de l’habitat protohistorique, en particulier sur les phases d’occupation les plus récentes. La zone d’étude, de près de 550 m², englobe un vaste espace de circulation aménagé dans l’axe de la seule entrée actuellement connue de l’oppidum, ainsi qu’un quartier constitué d’habitations dont plusieurs présentent des traces de destruction par le feu.

Les recherches portent également sur l’occupation, encore mal définie, qui succède à partir du IIe s. avant J.-C. à l’habitat du premier âge du Fer. Cette nouvelle occupation, qui perdure plusieurs siècles, semble prendre la forme d’un établissement plus modeste qu’auparavant, abritant un complexe thermal auquel pourrait être associée une citerne remarquablement bien conservée.

Les deux premières campagnes de fouille ont par ailleurs mises en évidence l’existence de niveaux d’habitat néolithiques, caractérisés par de probables bâtiments sur poteaux porteurs, associés à des sols d’occupation riches en mobilier (céramique, faunique, lithique).

 

Ensemble d’édifices du VIe s. av. J.-C. (cliché : A. Beylier)

 

Equipe de recherche :

Alexandre Beylier (direction du projet), Luca Banchetti, Juliette Bertaut, Olympe Cauquil, Axel Cauvin, Elsa Ciesielski, Anne-Marie Curé, Vianney Forest, Eric Gailledrat, Sergio Jiménez-Manchón, Joachim Le Bomin, Leonor Liottier, Adrien Malignas, Mélanie Marcel, Stéphane Mauné, Annie Montécinos, Ariadna Nieto Espinet, Aude-Marie Perrone, Rachël Pinaud-Querrac’h, Núria Rovira, Géraldine Sachau-Carcel, Séverine Sanz-Laliberté, Julien Vial

 

Bâtiment à élévation en briques crues détruit par le feu dans le courant du Ve s. av. J.-C. (cliché : J. Bertaut)

 

Conditions de participation

Le chantier de fouille se tient sur cinq semaines, de mi-juillet à mi-août. Sont retenus en priorité les étudiants en archéologie, ainsi que les candidats s’engageant pour toute la durée de la campagne.

Contact : Alexandre Beylier (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)